Vivants avec Jésus ressuscité !
Ils n’ont pas réussi à le dissuader de ne pas monter à Jérusalem. Il n’en fait qu’à sa tête !
Mais, non. Jésus Emmanuel, « Dieu avec nous » est fidèle à son Père. Cette filiation, il l’a reçue lors de son baptême par Jean « Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis toute ma joie ». Filiation confirmée au désert lors des tentations, et assumée sur les chemins de Palestine où formant ses disciples il a été la parole de Dieu vécue au milieu des gens pour leur porter cette Bonne Nouvelle, chacun est appelé à la vie avec Dieu son Père. Aussi les disciples sont invités à l’écouter, la parole de la transfiguration complète celle du Baptême : « … Ecoutez-le ! » L’entrée à Jérusalem, acclamé par la foule des petits et des pauvres, est l’apothéose de Jésus serviteur pour le bien de tous.


Mais tout va s’accélérer. Après un procès bâclé, sans avocat, la foule est retournée par les chefs des prêtres et en vient à demander sa mort à l’autorité romaine. Tout est fini ! Il est là crucifié avec deux malfaiteurs !
Mais, non. Promis à la terre, c’est une graine semée fragile qui lève déjà et porte du fruit. Au bon larron : « Tu seras avec moi, ce soir, au paradis » ; à ceux qui l‘ont condamné : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». A sa mère, et à Jean au pied de la croix : « Mère, voici ton fils. … Voici ta mère ». Et à partir de ce moment-là, Jean la prit chez lui.
Alors, Il redevient présent, des femmes, des disciples qui osent proclamer : « Il est ressuscité ». Cette parole est venue jusqu’à nous suite au témoignage de témoins qui ont mis leurs pas dans ceux du ressuscité : Il est vivant !
A chacun de le rendre présent par sa foi et de vivre comme des ressuscités malgré les difficultés de nos vies. La vie peut paraître menacée aujourd’hui : pandémie, guerre en Ukraine, réchauffement climatique …. Et pourtant la vie paraît la plus forte parce que des hommes et des femmes aujourd’hui croient toujours en elle : regardons les engagements divers pour faire reculer la haine et la misère que ce soit chez nous, en Ukraine et ailleurs. Oui la vie sera toujours plus forte que la mort, parce qu’en Jésus la mort a été une fois pour toutes vaincue.
Que les mots proposés pour la démarche de carême : Confiance – Contemplation - - Patience – Réconciliation – Renaissance – Compassion – continuent d’irriguer nos vies, ainsi nous serons pleinement vivants avec le ressuscité. « Ne nous lassons pas de faire le bien » à la suite de Jésus ressuscité comme nous y invite le pape François dans son message de carême. Chemin difficile, sans doute. Paul en est bien conscient lorsque devant l’ampleur de la tâche il dit aux chrétiens de Philippes : « Tenez-bon dans le Seigneur, mes bien-aimés ».
Vivons Pâques au jour le jour !

Gérard Martin