Marie, apaise mes peines

Avec le mois du Rosaire, revenons sur l’Icône vue dans 2 n° du printemps 2022. II y a des lustres, pour la Noël, Josée trouve cette icône dans un journal local breton. Bien plus tard, une session d’iconographie lui offre d’apprendre l’art de l’icône. L’ambiance de silence et de prière appropriée lui permet de progresser techniquement et d’être guidée. Josée nous transmet l’une des prières de l’iconogra-phe utilisée : « Toi, Maître divin de tout ce qui existe, éclaire et dirige le cœur, l’âme et l’esprit de ton serviteur. Conduis ses mains, afin qu’il puisse représenter dignement et parfaitement ton image, celle de ta sainte Mère et de tous les saints, pour la joie, la gloire et l’embellissement de ta sainte Église. » Josée précise : D’abord, il faut préparer la planche de bois (toilage, colle de peau de lapin, blanc de Meudon : 8 couches). Vient l’étape du dessin, en suivant au plus près les indications des maîtres et en s’aidant de modèles. Le tracé est légèrement gravé. Puis l’écriture est réalisée avec des pigments naturels minéraux (ocres, oxydes métalliques) ou animaux (noir d’ivoire). Mélangés à du jaune d’œuf et de l’eau (technique « a tempera »), ils sont posés au pinceau, en allant des teintes sombres aux plus claires. Pour les parties visibles du corps (visage, mains), l’iconographe met d’abord un fond ocre sombre à partir duquel il fait ressortir les traits, la lumière venant de l’intérieur. Après vient un temps de séchage (+2 mois !). Enfin, l’icône est protégée par un vernis. Une fois formée, Josée dit son désir d’écrire l’icône jamais oubliée. Aidée au mieux, elle traite l’icône russe à la façon byzantine. Après l’achèvement de l’icône, Josée choisi de l’offrir à la paroisse avec l’aval de l’EAP, afin que beaucoup puissent la vénérer. Au moment de la guerre en Ukraine, notons que beaucoup de russophones connaissent cette icône tellement réécrite. La piété pour cette image monte autour de1771 (peste). Une recherche Web nous en montre 8 versions, toutes avec inscriptions cyrilliques souvent en slavon d’église, langue liturgique méconnue de l’orthodoxe russe moyen disant ses prières sans les comprendre, touchant ou embrassant l’icône avec foi et un pieux sens du sacré. Fêtée le 25 janvier ou le 7 février, cette icône peut susciter un acathiste à la Mère de Dieu de 1888 (hymne chanté debout, monastère des Grottes -Kiev-, demeure du chef de l’Église orthodoxe d’Ukraine).