Revenez à moi de tout votre cœur... » (Joël 2,12).

La première lecture du mercredi des cendres donne le ton du carême. Ces 40 jours sont une invitation à revenir à l’essentiel pour accueillir la vie éternelle de Dieu, pour purifier et convertir tout ce qui doit l’être en nous afin de vivre en enfants de Dieu. Car comme le dit le prophète Joël, « le Seigneur votre Dieu est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour... » C’est pourquoi l’apôtre Paul nous invite à nous laisser réconcilier avec Dieu car le moment est favorable pour accueillir son salut (2 Co 5,20-6,2).
 
Dans l’évangile, Jésus nous appelle à « devenir des justes », c’est-à-dire pour nous « ajuster à Dieu » pour aimer et vivre comme lui. Pour cela, il nous donne 3 moyens : l’aumône, la prière et le jeûne ; non pour nous faire remarquer, mais pour vivre en cœur à cœur avec Dieu et avec nos frères et sœurs.
 
Ainsi l’imposition des cendres sur notre tête ou dans nos mains, le jour des cendres, évoque le besoin que nous avons de recevoir la force de Jésus Christ et le pardon de Dieu pour nous écarter de tout mal afin de marcher vers la lumière de Pâques, vers la vie plus forte que la mort.
 
Les Cendres évoquent la saleté et le besoin que nous avons d’être lavés de tout ce qui nous empêche d’aimer. Les cendres évoquent ce qui reste quand tout a été brûlé et le besoin que nous avons de laisser Dieu brûler en nous tous les obstacles à son amour. Les cendres nous rappellent la poussière et la mort et le besoin que nous avons de ne pas oublier que notre vie est passage et que nous devons recevoir notre vie de Dieu lui-même. Les cendres peuvent encore être chaudes et par le souffle reprendre vie évoquant le désir que nous portons de raviver en nous le feu de l’amour.
 
Telle est la belle prière de bénédiction des cendres : « Seigneur notre Dieu, toi qui aimes pardonner à ceux qui veulent marcher sur ton chemin d’amour, prête l’oreille à nos prières ; en ta bonté, répands sur tes serviteurs qui vont recevoir les cendres la grâce de ta bénédiction : par leur fidélité à ce temps de carême, qu’ils parviennent avec une âme purifiée à la célébration de la Pâque de ton Fils... »
 
Jean Paul Avrillon