Accompagnement des familles en deuil.

Je fais partie de l’équipe d’accompagnement des familles en deuil et qui, comme moi, rencontre les familles. Nous faisons tous ce service avec cœur et dévouement .

Lorsque je rencontre la famille la première fois, je lui dis que nous allons nous revoir, je leur donne les documents et la façon dont la célébration va se passer et au cours de cette rencontre 
nous parlons du défunt, et de leurs souhaits, je leur parle aussi des signes au cours de la célébration qui sont les signes du Baptême : Croix, Lumière, Eau.

Lors de notre deuxième rencontre je demande aux familles de me parler de leur défunt , je dis toujours que ce n’est pas pour tout savoir mais « qui mieux que vous peut me parler de lui comme je ne le connais pas ». C’est pour que je puisse parler de lui au cours de la célébration « comme vous le désirez » .
Pour moi être à l’écoute c’est pouvoir comprendre leur chagrin, leur désarroi, leur colère, leur foi, leur espérance ; car on ne peut jamais se mettre à leur place ; je suis toujours en empathie très touchée par tout ce que l’on me dit, de cette confiance établie. Parfois les familles ou juste une personne, me font des confidences sachant que je n’en parlerai pas, c’est une grande confiance de leur part.
Je dis toujours que je suis là pour elles que j’ai du temps pour les écouter.
Je ne dis jamais « excusez-moi, je dois partir » pour quelque raison que ce soit. 

Il faut savoir que ce moment d’au-revoir doit être bien préparé.
Je ne voudrais pas que la chanson choisie ou tout autre chose ne marche pas car pour les familles c’est important. Alors « oui » pour cette attention aux familles, il faut être disponible et parfois plus.

Je pense que du fait d’avoir travaillé pendant de longues années à l’hôpital dans beaucoup de services, et que j’ai accompagné beaucoup de malades en fin de vie, j’étais présente jusqu’à leur dernier souffle en leur tenant la main ; cela me rapproche des familles, savoir trouver les mots qui réconfortent un peu.

 À la fin de la célébration,  mettre  la main sur l’épaule ou serrer la main  de la famille
(ce que l’on ne pouvait pas faire pendant le COVID), rester près d’eux leur dire un dernier mot c’est important

J’accompagne aussi au cimetière, les familles apprécient ce moment, et là il y a un temps de prière et un poème. 
Quelques jours après une sépulture une dame qui a deux sœurs m’a écrit  pour me dire « votre prière au cimetière a fini d’alléger nos cœurs » (c’est sa maman qui était décédée). De même, une fois c’est une petite fille qui m’a dit : « votre prière au cimetière pour ma grand-mère m’a soulagée ».

Lorsque je prépare une sépulture et que je fais le commentaire de la Parole (Homélie) j’aime bien écouter avant le psaume de la Création 

Françoise Chaillou

Le SAFED (service d’accueil des familles en deuil) célèbre entre 40 et 50 sépultures par an.
Ce sont 5 bénévoles officiants et accompagnateurs, des bénévoles chantres et des organistes. Jean-Louis apporte son aide lorsque l’équipe est allégée par les congés.