Quelle espérance pour aujourd’hui ?
En ces temps de crise sanitaire, il est bien difficile de se retrouver une journée entière
pour vivre un temps de « récollection ». C’est pourquoi, l’ACO 49 a expérimenté une
nouvelle manière en laissant à l’initiative à chacun ou à chaque équipe de vivre le premier
temps de ce ressourcement le 13 mars de façon individuelle ou en équipe, puis de
proposer un retour de façon collective dans une célébration le 24 avril prochain à la
Communauté de la Salles de Vihiers. Le thème retenu est l’Espérance. Quand nous
regardons la réalité dans laquelle nous vivons nous avons certainement bien du mal à
trouver les signes d’espérance.
Pour le premier temps 2 textes ont été proposés pour nourrir la réflexion.
Le 1er texte reprend l’expérience de Job. Un homme qui avait tout pour être heureux
(une famille, des amis, la santé, de quoi vivre…), mais quand les « accidents de la vie »,
la souffrance surviennent, les amis se font rare, les questions, les doutes se font jour…
Qui se fait proche ? Qui est le bon conseiller ?
Le 2nd texte rappelle que l’espoir est au cœur de nos réalités humaines et source de nos
engagements. L’Espérance chrétienne est une promesse qui nous est offerte, à la
source d’une alliance.
Ces textes, ce sont 2 approches pour permettre de réfléchir sur l’image que nous avons
de Dieu, et de nous interroger : dans la souffrance, les épreuves de la vie à qui faisonsnous confiance ? Qu’est ce qui nous permet de vivre ?
Quelques réflexions suite à ce premier temps
« L’espérance, ça nous pousse à changer les choses. Oui nous continuons de croire qu’il y a un
meilleur "demain" possible, mais nous doutons que le monde change dans sa globalité. »
« Des appels pour continuer de poser des petits actes envers les autres : être positif, sourire,
s’intéresser à eux, les écouter. »
« Une confiance :

  • dans jésus qui appelle chaque personne rencontrée à se mettre debout, comme dans les récits
    de l’évangile
  • dans les paroles et écrits du pape François quand il nous invite simplement et concrètement à
    découvrir le message vivant du Christ parmi les autres. (tous frères) »
    Le second temps est prévu le 24 avril pour poursuivre cette réflexion dans un partage
    sous forme de prière, d’appels, de remerciements, de doutes, de ce que ce
    questionnement a inspiré et une célébration.
    Et pour conclure, voici la prière d’une équipe :
    « Seigneur, j’ai beau essayer d’être optimiste, il me semble que tout se dégrade autour de moi.
    Est-ce à cause du virus ?
    Plus rien de fonctionne dans nos associations.
    C’est dur pour les émigrés.
    À la Roseraie, la violence a explosé.
    Les mariages se font sans fête.
    Je suis un peu comme Job…
    Alors qu’est ce qui me fait tenir quand même ?
    Quand je suis obligé, à cause de mon âge et de mes maladies d’abandonner beaucoup de projets
    et de n’avoir que peu de perspectives…
    Tu me dis même que la croix n’est pas la fin de tout. Tu t’es dépouillé de tout pour rejoindre ton
    Père… pour toi aussi tout a été raté.
    Et tu me dis que c’est dans cette expérience que je grandis
    quand je fais l’expérience que tout ne dépend pas que de moi,
    que je ne suis pas le centre du monde,
    et que je suis obligé de faire confiance...
    obligé de compter sur les autres et de compter sur toi.
    Et c’est ma foi qui me dit que tu es toujours là, même dans le brouillard
    J’ai quand même besoin des copains d’ACO pour me redire ça,
    pour ensemble s’aider à accepter les contradictions de la vie :
    je ne crois pas que demain sera forcément mieux mais je vais me battre pour que ce soit mieux.
    Et puis autour de moi, tant de gens se mobilisent pour accueillir, distribuer des repas, recevoir les
    émigrés, les SDF… et le mimosa est en fleur au cœur de l’hiver… Merci Seigneur ! »