Fête de l’assomption

Pour fêter Marie mère des croyants

Fête de l’Assomption : pour fêter Marie mère de scroyants

Marie : parfaite image de l’Eglise.

Dans la préface de la liturgie de la fête de l’Assomption, il y a cette phrase, qui exprime bien la place de la Vierge Marie dans l’Église catholique : « Parfaite image de l’Eglise à venir, Marie guide et soutient l’espérance du peuple de Dieu encore en marche. »
Au cœur de son étrange aventure humaine, Marie a été appelée à faire face au Mystère, un mystère que les croyants n’auront jamais fini d’approfondir : l’humanité de Dieu.
- Déroutée par l’incompréhensible message de l’Annonciation, Marie fait confiance à Dieu, à sa volonté de salut.
- Etonnée du comportement de Jésus, à ses douze ans, au temple de Jérusalem, Marie médite cet événement dans son cœur pour adhérer au projet de Dieu sur elle.
- Frappée au cœur par les paroles de son Fils, qui fait de l’humanité entière sa propre famille, Marie y croit jusque dans la douleur.
- Toute en larmes, Marie accompagne Jésus sur le chemin des insultes, des coups de fouet, de la dérision, quand il est condamné.
- Brisée dans son cœur et dans son corps, Marie assiste, impuissante et aimante, à la mort du réprouvé, quand son fils pend aux bras de la croix.
- Fidèle jusqu’au bout, Marie enregistre les dernières paroles de son fils crucifié et met sa grâce de mère au service des disciples et des premiers croyants de l’Eglise naissante.
- Habitée à jamais par la présence de Dieu jusque dans sa chair, Marie accomplit jusqu’au bout la mission qui est la sienne : Marie fait confiance à Dieu. - Marie adhère au projet de Dieu sur elle. - Marie croit en son Fils jusque dans la douleur. - Marie l’accompagne jusque dans la mort. - Marie met sa grâce de mère au service des disciples et de l’Eglise naissante.
Ce sont pour toutes ces raisons que l’on peut dire que Marie est la mère des croyants, la parfaite image de l’Eglise.
Ce sont aussi pour toutes ces raisons que l’on peut dire qu’elle guide et soutient l’espérance du peuple de Dieu encore en marche, un peuple de Dieu, parfois dérouté comme Marie dans cette marche… un peuple de Dieu, qui a bien du mal à saisir, comme Marie, le dessein de salut de son Dieu…un peuple de Dieu, qui parfois doit traverser la haine et la mort…
Marie n’a pas conduit sa vie comme une privilégiée, mais ce qui a fait sa force, c’est qu’elle s’est laissée conduire par Dieu. Et nous pouvons, nous, nous retrouver en elle aux jours d’obscurité comme aux jours de lumière. En nous mettant à son école, nous apprendrons, comme elle, à croire à l’accomplissement de la parole de Dieu dans nos vies, pour que naisse encore aujourd’hui Jésus le sauveur et que nous en témoignons dans ce monde.

père Daniel Richard

Myriam modèle coranique du parfait croyant

Maryam est l’équivalent araméen de Myriam qui signifie "chère, aimée". Ce prénom est particulièrement populaire dans la culture musulmane car il est le nom utilisé pour désigner la Vierge Marie dans le Coran.
Marie occupe en effet une place éminente en islam. Une sourate entière lui est dédiée (Maryam), ainsi que de nombreux autres versets. Marie représente en effet le modèle coranique du parfait croyant. Elle est tout entière dans cette soumission patiente, cette humilité et cette sereine acceptation du décret divin qui sont les vertus premières du musulman.
Dans le Coran, l’excellence de Marie est d’abord exprimée par la divine provision de boisson et de nourriture. Alors qu’elle est adossée au tronc d’un palmier, en prise aux douleurs de l’enfantement, une voix (celle de Gabriel ou de Jésus, selon les exégètes) l’appelle pour la consoler, et l’avertit de l’apparition d’un ruisseau à ses pieds et de la vivification du palmier, qui porte maintenant des dattes « fraîches et mûres »
(s. XIX, v. 23-25).
La Sainte Marie Maryam mère de `Içâ Jésus La mère du Prophète `Içâ Jésus est Maryam fille de`Imrân la sainte hautement véridique, la vierge, la pure, qui a été élevée dans un lieu de mérite, qui a eu une vie de pureté et de piété. Allāh Le Très Haut fait son éloge dans le Coran honoré à plusieurs reprises. Allāh ta`ālā dit :
« Maryam fille de `Imrân, celle qui a été chaste. Nous avons ordonné à Jibrîl d’insuffler en elle l’âme qui est honorée selon Mon jugement. Elle a cru en son Seigneur et elle était au nombre des obéissants. » [sôurat At-Taḥrîm / 12]
Marie, la mère de Jésus, occupe une position très spéciale en islam et Dieu affirme qu’elle est la meilleure femme que l’humanité ne connaîtra jamais. Il l’a préférée à toutes les femmes à cause de sa piété et de sa dévotion.
« Et un jour les anges dirent à Marie : « Ô Marie ! Certes, Dieu t’a élue et purifiée, et t’a préférée à (toutes) les femmes de la création. Ô Marie ! Obéis à ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent (en prière). » (Coran 3:42-43) Dieu a également fait d’elle un exemple à suivre.
Il dit, dans le Coran : « De même, Marie, la fille d’Imran, qui avait préservé sa chasteté ; Nous insufflâmes en elle de Notre Esprit. Elle accepta comme véridiques les paroles de son Seigneur, de même que Ses écritures, et elle fut du nombre des serviteurs obéissants. » (Coran 66:12)

Du fils de Marie et de sa mère, Nous avons fait un signe » (s. XXIII, v. 50). Le singulier a retenu l’attention des commentateurs. Le miracle est ici à la fois en Marie et en Jésus(selon Razi*), non pas en tant qu’ayant été accompli par Dieu par leur biais (contrairement aux miracles que Jésus accomplira, par exemple), mais en tant que constitué par eux, qui dès lors constituent une unité.
*Théologien et philosophe persan né à Ray (Empire seldjoukide) en 1150, et mort en 1210 à Hérat (Empire khwarezmien, aujourd’hui en Afghanistan)
Des 25 occurrences du nom de Jésus dans le Coran, 24 sont constituées par la forme insécable « Jésus fils de Marie ». Une des significations essentielles de Marie est sans doute dans cette gémination avec la figure du prophète Jésus, assimilation qui procède de sa qualité de réceptacle du souffle divin, elle-même liée à sa conduite respectueuse de la Loi. Elle sera ainsi, affirme l’exégète al-Qurtubi : « parmi les premiers à entrer au Paradis, avec les prophètes », n’ayant pas, contrairement à Zacharie, demandé de « signe lorsqu’on lui annonça la Nouvelle ».

« La Vierge a manifesté une confiance en Dieu et un abandon total à Sa volonté.
Elle incarne de fait le modèle du parfait croyant. »
Moktaria