Pentecôte

"Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils" Jn 3,16

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils… » Jn 3,16
Avant de monter au Ciel, Jésus avait annoncé à ses apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). La promesse se réalise et, ayant reçu la force de l’Esprit, ils ont alors le courage de sortir de la salle du Cénacle où ils étaient enfermés parce qu’ils avaient peur...
C’est la naissance de l’Eglise. À la suite de cet événement, naissent les premières communautés chrétiennes.
La joie pascale qui envoie les baptisés dans le monde dans le souffle de l’Esprit Saint est la joie de ceux qui ont fait l’expérience d’être aimés d’un amour infini, d’un amour plus fort que toutes les forces du mal : « tu as du prix à mes yeux, tu as de la valeur et que je t’aime » (Is43,4)
Mais pour quelle mission Dieu appelle-t-il des « disciples-missionnaires » ? Le père Aveline y répond ainsi : « La mission de l’Eglise est d’être au service de l’amour dont Dieu aime le monde »
Baptisés, nous sommes donc envoyés pour être témoin de l’amour de Dieu pour le monde, de l’amour du Christ pour chaque personne humaine, et d’abord pour ceux qui nous sont proches. A l’écoute de la Parole de Dieu reçue et méditée personnellement et en Eglise et dans la lumière de l’Esprit Saint, nous nous laissons transformer, modeler par Elle : Cette docilité à l’œuvre de l’Esprit en nous est « témoignage ». 
Et voilà la définition que donne le Pape François : « Le disciple-missionnaire est un chrétien qui se met à l’écoute de l’œuvre de Dieu dans le monde, qui regarde l’action de Dieu qui le précède. Puis, après avoir écouté et regardé comment Dieu agit, il se met lui-même à agir. » Ainsi donc, la mission commence par la contemplation de l’action de Dieu dans le monde et aussi en nous.
« Près d’un incroyant, la charité devient évangélisation, mais cette évangélisation ne peut être que fraternelle. Nous ne venons pas offrir de partager généreusement ce qui serait à nous, c’est-à-dire Dieu. […] Nous venons parler d’un Père commun, connu des uns, ignoré des autres, comme des pardonnés, non comme des innocents, comme des gens qui ont eu la chance d’être appelés à croire, à recevoir la foi, mais de la recevoir comme un bien qui n’est pas à nous, qui est déposé en nous pour le monde : de cela découle toute une façon d’être. »
(M Delbrel)