Rencontre Chréties musulmans du 1er octobre

1. Présentation de la tapisserie par Marie-Bernadette Bompas
C’est une œuvre collective : avec toute la difficulté de faire quelque chose ensemble mais aussi tout l’intérêt de faire quelque chose ensemble… Faire et parfois défaire et refaire en s’inspirant des textes de l’Évangile entendus pendant les dimanches de Carême… C’est un chemin vers Pâques.

Au départ un simple « grillage à poules » et des chiffons de toutes les couleurs. Trois personnes étaient chargées de la coordination de l’ouvrage.

Les personnages représentés sont des gens d’ici et maintenant, « comme vous et moi ». certains sont blancs et comme « transfigurés » 

La chaîne réalisée par les enfants, à partir de prospectus publicitaires, représente nos addictions, qui nous enchaînent, mais les anneaux de la chaîne finissent par s’ouvrir... 

Le champ de blé avec les coquelicots et ceux qui y travaillent 
La croix, lumière plus forte vive que le soleil 
L’eau comme une source jaillie de la croix
2. Présentation de la madrasa « Qalam El Nour 
Abdilla Moussa et Cédric Dupont présentent l’histoire de la madrasa ou « école coranique » du quartier de Belle Beille. 
« Qalam el Nour » veut dire « la plume de lumière » (une plume pour écrire)

Au départ vers 2007-2008 le désir de jeunes pères de famille de faire connaître à leurs enfants la religion de l’islam reçue de leurs propres parents… le local du club de foot est devenu le lieu de réunion, au début pour seulement quelques enfants… mais au bout d’un certain temps, le nombre d’enfants et de parents qui suivaient les cours est devenu plus important et la Mairie d’Angers a refusé de continuer à prêter ce local pour cette activité : une grosse épreuve pour l’association et pour son président Abdilla, mais vécue comme une épreuve donnée par Dieu « comme pour vérifier notre sincérité »… et c’est vrai que la sincérité est réellement vécue dans l’association nous dit Abdilla. 

Après 3 mois de suspension, les cours ont pu reprendre grâce à la paroisse de Belle-Beille qui a prêté une salle. Ensuite a été trouvé un local à louer pour les cours (un ancien magasin) Le nombre d’enfants et d’adultes qui suivent les cours continuant à augmenter, l’association cherche aujourd’hui un autre local. 

Au départ ; les fondateurs avaient imaginé une école coranique uniquement pour les familles venant de Mayotte ou de La Réunion… mais après un pèlerinage à La Mecque en 2015, avec des savants musulmans, Abdilla a compris qu’il fallait ouvrir cette école à la diversité des populations musulmanes présentes sur le quartier ; ce qui est le cas aujourd’hui. Il a aussi fait appel à un imam, spécialement pour les cours qui s’adressent aux adultes : c’est le Cheikh Issa, imam à la Mosquée de Trélazé, qui assure ce service aujourd’hui à Qalam El Nour. 

 Une visite des chrétiens de la paroisse à la madrasa a été envisagée : la date n’a pas été fixée : il faudra tenir compte du calendrier, car le samedi et le dimanche, les cours à Qalam El Nour se succèdent quasiment sans interruption.
3. Trouver un nom pour la tapisserie
Actuellement, la tapisserie que nous a présentée Marie-Bernadette n’a pas de nom.
Nous avons donc échangé entre nous et proposé des noms ; en voici un petit échantillon :

• Le grillage de lumière : car au départ c’est un grillage ;
et en écho à « la plume de lumière », Qalam El Nour 
• Le chemin de lumière : un chemin est bien visible sur la tapisserie et il monte vers la lumière de la croix
• Ensemble, montons vers la lumière : car la tapisserie est une œuvre collective… et « ensemble » peut aussi évoquer la rencontre des chrétiens et des musulmans, qui, tout en ayant des chemins différents, montent vers le même Dieu.

Nous n’avons pas pris de décision… « la nuit porte conseil ! »
4. Le bas-relief de « Notre dame du Lac »
Christian Noël nous présente avec beaucoup de compétences, l’histoire de cette église, et l’interprétation de la statue de Marie qui se trouve dans l’église, à droite du chœur : Marie, couronnée comme une reine, vêtue comme une dame du Moyen Orient, porte l’enfant Jésus dans ses bras. Jésus lui-même porte un petit bateau (qui évoque le Lac de Tibériade, mais aussi l’Eglise). 

Le nom « Notre Dame du Lac » est comme la lumière d’un phare, qui part de la tête de Marie, et s’élargit en s’éloignant.

Marie semble « flotter » au-dessus de la mer où on distingue 2 poissons...

Cette œuvre a été réalisée par René Gourdon. un sculpteur angevin qui a des œuvres dans beaucoup de pays du monde.

Elle a pour nom « Notre Dame du Lac », le nom d’une statue plus ancienne, qui se trouve auprès de l’étang St Nicolas. Cet étang tout proche, a été creusé pour extraire de l’ardoise, et la statue en ardoise rappelle cette activité, de même que le mur du fond de l’église lui aussi en ardoise. 
5. Convivialité 
Notre rencontre se termine par un moment convivial préparé par Hélène, avec petits gâteaux et jus de fruits.

Merci à tous les participants !